L’anthropomorphisme

L’anthropomorphisme est la tendance à attribuer aux animaux des traits de caractère, des comportements, et des capacités, notamment cognitives, considérés comme propres à l’homme. Cette attitude est particulièrement répandue, et en expansion constante dans les civilisations occidentales, notamment en ce qui concerne la relation homme-chien.
Il consiste, pour le propriétaire, à attribuer au chien ses propres pensées, affects, sentiments, besoins. Ainsi, le propriétaire assimile son chien à une personne humaine et se comporte à son égard comme il le ferait avec un compagnon humain.
L’être humain est un être mental. Il pense le monde. Face aux mystères du monde, il crée des croyances sur ce monde. Il fait de même lorsqu’il observe les animaux. Il ne les voit que de la façon dont il les a pensées au préalable. En somme, il ne voit que ce qu’il s’attend à voir.
Le chien est donc la victime de nos pensées, de nos fantasmes, de nos désirs, de notre culture, de nos convictions et même de notre amour.
L’anthropomorphisme est également la capacité des chiens à intégrer les signaux de communication humains à leur registre canin, le zoomorphisme est la capacité des humains à intégrer les signaux de la communication canine au registre humain.
Au siècle dernier, le chien était rarement choyé, aujourd’hui, il vit dans les maisons et est devenu dans l’esprit de nombreux occidentaux un membre à part entière de la famille. Tous ses gestes, toutes ses attitudes, toutes ses expressions sont alors interprétés par anthropomorphisme. Pour beaucoup, la relation particulière entretenue avec leur animal est ce qu’il y a de plus approprié et de plus normal pour ce dernier. L’animal est ainsi placé dans un nouveau cadre de contraintes, souvent isolé de ses congénères, entretenu dans un espace limité où une partie des conduites naturelles de l’espèce sont réprimées (prédation, marquage, agressivité, …), tandis que les aptitudes sélectionnées pendant des générations (chasse, défense, pistage), devenues inutiles, sont parfois gênantes.
Anthropomorphiser un animal au point d’oublier sa vraie nature, c’est le dégrader, et finalement lui témoigner peu de respect. On aime les animaux pour ce qu’ils ne sont pas ; donc, plus on les aime, moins on les connaît. En croyant bien faire, on les traite de manière inadaptée, ce qui revient à les maltraiter. Comment se caractérise cette notion dans la relation entre l’homme et son chien ? Celui-ci a-t-il réussi à s’adapter à ce nouveau mode de vie ? Quelles sont les conséquences de cette nouvelle perception de l’animal ? Le chien « humanisé » a-t-il atteint son apogée en terme de bien-être ? S’il a été prouvé que le chien contribue au bien-être à la fois psychologique et physiologique de l’homme, la réciproque est-elle vraie ? Enfin, s’il est certain que l’anthropomorphisme, attitude ancrée dans les mœurs quotidiennes, n’est pas prêt de disparaître, ne pourrait-on pas en réduire l’impact ? Il fait partie de notre quotidien, de notre culture occidentale. Il est omniprésent dans la vie des occidentaux que ce soit à l’écran, dans la littérature, dans l’art… En modifiant l’image actuelle donnée au chien, celle de membre à part entière de la famille, ne pourrait-on pas éviter certaines attitudes envers eux ? Le propriétaire ne se doit-il pas de placer le chien dans un environnement compatible avec ses impératifs biologiques ? Une nouvelle façon d’entrer en relation avec nos animaux devra voir le jour rapidement afin d’éradiquer cette maltraitance sournoise qu’est l’anthropomorphisme, et qui est la cause première des troubles du comportement canin, de maladies psychosomatiques. L’ignorance de la nature même des chiens doit être bannie de nos société, et ceci pour le bien être et la santé de nos compagnons canins. Une information claire doit être fournie aux maîtres concernant les besoins vitaux, biologiques et psychologiques de leur chien. Un cours de vulgarisation de la science de la communication-relation canine devrait voir le jour rapidement afin d’éliminer les conséquences désastreuses dûes à l’ignorance de la nature et des besoins du chien.
Maintenant l’anthropomorphisme qualifié comme tel par les scientifiques n’est pas la réalité car la vérité est au juste milieu comme d’habitude : il est de toute façon impossible de dépasser l’anthropomorphisme car toute connaissance psychologique va évidemment passer par le prisme de notre mental et surtout nos relations avec les animaux, et particulièrement avec ceux qui sont domestiqués, car leur psychisme est d’une diversité infinie, je suis d’ailleurs stupéfait des personnalités diverses et infinies des animaux proches des hommes. Il est évident qu’il existe un anthropomorphisme désastreux pour les chiens ; mais les scientifiques sont bornés, et certains, même la plupart, n’arrivent pas à dépasser leur dogme. Donc il faut bien faire la différence car ces doctrines scientifiques sont finalement une frontière infranchissable dans l’étude des chiens et de leurs comportements. Depuis peu, une nouvelle perception des animaux se fait jour dans les milieux scientifiques, les chiens ont bel et bien conscience d’être, ils ont une mémoire, ils structurent psychologiquement leur environnement, ils mettent au point des stratégies, ils ont bel et bien le sens du mien, du tien, le sens de la justice les habite, ils peuvent faire des choix et ils sont intelligents, et bien plus qu’on ne le pense généralement, une intelligence des relations, des émotions, et ils rêvent. J’affirme (cela n’engage que moi) que les chiens sont tellement intelligents et conscients qu’ils ont le sens du respect, le chien sait s’il est respecté ou pas, il peut même montrer à son maître que sa façon d’interagir n’est pas adaptée à sa personnalité. Mon expérience, mon empathie, mon intuition, mon intelligence des chiens me l’ont démontrés un nombre incalculable de fois, au point que je dise, c’est une boutade, bien que, le problème avec les chiens c’est qu’ils sont souvent plus intelligents que le maître ! J’en veux pour preuve que nombre de chiens sont les patrons !
Donc pas de dogmatisme, il s’agit d’étudier les principes des comportements des chiens et en fonction de cette connaissance il faut rencontrer son chien dans son unicité, et savoir soi-même faire l’étude de son propre chien qui a son psychisme, sa personnalité, son hérédité, ses caractéristiques. Le chien n’est ni une machine, ni une personne humaine, il est ce qu’il est, à vous de le découvrir.
Comme le dit le docteur Dehasse : le chien est un mystère.
Il faut changer l’image désuète que nous avons des chiens et accepter l’idée qu’ils sont bien des êtres évolués avec un psychisme organisé. Certaines personnes sont choquées ou hilares lorsqu’ils entendent parler de psychologie canine ; mais ce qui est le plus choquant c’est de ne pas l’avoir pris en compte jusqu’à présent ; chaque animal vit dans un monde organisé par ses capacités sensorielles, son expérience, ses apprentissages, ses aptitudes ; ils ressentent émotions, ils emmagasinent données, les structurent mentalement et sont capables de processus mentaux basés sur leurs expériences. Dénier au chien un psychisme, une personnalité, est aussi absurde que de vouloir le comparer au psychisme humain.

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