Histoire personnelle

Petite histoire personnelle ou comment je me suis intéressé à l’éducation canine !

J’ai eu la passion des chiens depuis l’enfance, malheureusement, elle n’a pu être satisfaite qu’a l’âge de 30 ans, lorsque je me mariais à une jeune femme possédant un berger allemand, chien qui était agressif, et donc continuellement en laisse, nous n’en savions pas la cause et il fut impossible de changer son comportement. Nous adoptâmes par la suite deux bâtards, chiens probablement battus ou maltraités, car ils manifestaient de nombreux troubles, notamment des peurs irraisonnées, des mouvements de panique et une distance par rapport aux êtres humains. Ils nous récompensèrent de les avoir adoptés par un amour, une tendresse sans failles. Ce fut une expérience très riche d’enseignements aux sujet de la fragilité des chiens en général, en effet nous fûmes touchés par les émotions de peur, de panique que manifestaient nos chiens, une compassion vit le jour pour les chiens si amicaux que des êtres humains avaient traumatisés, nous ne comprenions pas la raison, ni les motifs de telles actions, le chien étant un animal si dépendant et si amical ! Aucune difficulté dans l’obéissance, ni dans les comportements des chiens ne se manifestât, vu la gratitude des chiens a notre égard. Malheureusement, ce ne fut pas le cas avec les autres chiens que nous adoptâmes, particulièrement un husky sibérien qui était assez bagarreur, disons dominant, et fugueur. Mal lui en a pris, puisque quelques années plus tard, il disparut lors d’une ballade en forêt, nous ne le retrouvâmes jamais malgré tous nos efforts, des policiers nous dirent que 30 chiens par jour se font écraser en Belgique, chiffre astronomique. Ce fut donc là l’occasion d’essayer de comprendre ce qui avait pu se passer, nous fréquentions un club d’éducation canine, et malgré cela nous n’avions pu gérer le chien. Pour remplacer le husky qui s’appellait Boby, nous adoptâmes une petite femelle samoyède, Aysha, magnifique, intelligente, vive, pleine d’énergie, la encore que d’ennuis nous eûmes avec elle, désobéissance chronique, fugues a répétition, je ne comprenais toujours pas le pourquoi de son comportement, j’avais pourtant l’impression de lui donner tout ce dont elle avait besoin, amour, tendresse, promenades en liberté, soins, etc,…. J’essayai tous les moyens pour l’éduquer, les biscuits, les punitions, les félicitations, les cris… bref tous les moyens dont je pensais qu’ils étaient adaptés ; mais sans résultats, et pour cause… Donc j’achetai un mâle samoyède car tellement amoureux de la chienne, je voulais avoir une descendance avec les mêmes caractéristiques ; évidemment le petit mâle imitât la chienne et les problèmes se multiplièrent et pour cause… Un accouchement plus tard, j’étais le maître de quatre samoyèdes qui ne furent pas plus sages, même ce fut pire puisque les chiots détruisirent tout le mobilier jusqu’aux portes fenêtres du balcon ! Rien à faire, inéducable, je devenais fou, rien ne marchait, ils faisaient ce qu’ils voulaient, et ma vie fut remplie d’émotions telles que l’abattement, la tristesse, la déprime, la colère, jusqu’au jour ou une émission de télévision m’ouvrit une perspective, c’était César Millan, le célèbre comportementaliste américain, qui expliquait la bonne façon d’éduquer les chiens, il employait des mots tels que chef de meute, anthropomorphisme, subordination, détermination, émotions négatives, relation homme-chien défectueuse etc… C’est alors que je me mis à lire ses livres, ainsi que d’autres auteurs ; mais ce n’était pas suffisant, les livres ne disaient pas tout et je m’inscrivis à une formation de comportementaliste canin, formation incomplète et pleine de lacunes ; je dû finalement poursuivre ces études avec une formation d’éthologie canine ; formation que je trouvais intéressante ; mais là encore la solution n’était pas là car j’avais des contacts réguliers avec de nombreux maîtres et leurs chiens ; et aucune méthode n’était applicable à tous. Donc je continuai à étudier dans de nombreux livres et essayais de comprendre la relation homme-chien, et un jour j’eus une idée bien précise, les chiens étant tous différents, il fallait mettre au point une formation qui pouvait convenir à tous, ce que j’ai fait : j’enseigne la relation-communication homme-chien dans son ensemble et c’est un cours qui permet aux maîtres de gérer eux mêmes le chien car seul le maître peut comprendre et connaître son chien, aucun éducateur ne peut éduquer le chien à la place du maître, c’est inutile. C’est en vivant en meute avec mes chiens que j ai compris les besoins des chiens, leur communication et ce que représente le maître pour le chien ! Il est la source de toute sécurité, c’est un protecteur, un guide qui se doit d’assumer ce rôle ! Le chien observe les moindres mouvements de son maître afin de pouvoir anticiper et structurer son avenir ; c’est une question de survie !
Il est perpétuellement à la recherche de sécurité, et son maître, son chef de meute est le centre de cette activité!
Le chien a donc besoin de pouvoir structurer son monde afin de se sentir en sécurité ; son environnement doit être stable, sécurisant, et compréhensible, et le maître, c’est lui qui incarne le protecteur, le guide, c’est celui qui donne la vie, il nourrit, il donne de l’eau, il soigne, il apaise par ses caresses, il est la source de toute activité, bref pour le chien c’est dieu. .
Il est évident que pour que le chien se sente en sécurité, il doit pouvoir comprendre son environnement, particulièrement la communication avec son maître, et c’est la que ça devient important, même vital, si le chien ne comprend pas son maître, ou ce qu il veut, il bascule dans un état émotionnel stressant car il ne peut comprendre les demandes, attitudes ou les actions de son maître, et donc il essaiera, par tous les moyens de s’adapter, de comprendre, et tant que le problème ne sera pas résolu, son état émotionnel restera une source de stress, d’anxiété, voire d’angoisse.
La responsabilité du maître est d’apprendre les bonnes façons de communiquer et les codes canins, il doit être congruent dans ses demandes et attitudes, il se doit d’incarner les qualités du chef de meute, c’est-à-dire équilibre, confiance, respect, attention, présence. L’anthropomorphisme est la barrière à dépasser ainsi que l’ignorance des besoins et de la nature des chiens, une information claire et complète doit être fournie aux maîtres.

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